Chaque proxénète d’ados a sa propre méthode mais ils suivent toujours ces quatre phases : recruter ; amadouer ; isoler ; exploiter.
Pour trouver et recruter leurs victimes, les proxénètes d’ados se rendent là où les jeunes passent beaucoup de temps et où ils peuvent donc facilement entrer en contact avec eux. À l’heure actuelle, les réseaux sociaux sont le lieu où les jeunes sont les plus accessibles à ces proxénètes. Cette recherche de victimes potentielles sur Internet est ce qu’on appelle le hawking.
Une fois qu’il a établi le contact et que sa victime continue de répondre à ses questions, le proxénète d’ados rassemble souvent le plus d’informations personnelles possible sur elle, pour éventuellement les utiliser contre elle par la suite, si cela devait s’avérer nécessaire. Ces informations peuvent être des secrets que l’ado lui a confiés ou bien des photos sexy ou encore des sextos que le jeune lui a envoyés.
Comme le proxénète d’ados rassemble autant de renseignements que possible sur sa victime, il sait ce que le jeune désire, ce qui lui manque dans la vie ou quels sont ses points faibles. Il se montre alors très habile et s’arrange pour que l’ado s’attache à lui. C’est la phase pendant laquelle il va « amadouer » sa victime : il va la combler d’attention, de compliments, de fausses promesses ou de cadeaux. Cette façon d’amadouer quelqu’un dans le but de l’exploiter sexuellement s’appelle le grooming.
Petit à petit, les proxénètes d’ados vont isoler leurs victimes socialement et se positionner comme la seule personne importante dans leur vie. Le jeune, isolé de ses amis, de sa famille, de son école ou de son institution, a l’impression que le proxénète est la seule personne qui tienne à lui. S’ensuit souvent un jeu malsain de la part du proxénète, qui attire et rejette sa victime jusqu’à ce que celle-ci mette finalement tout en œuvre pour avoir (ou récupérer) son attention et la garder.
Ensuite le proxénète commence à exploiter sa victime en lui demandant d’avoir des relations sexuelles avec lui et/ou d’autres personnes. Il la rend souvent dépendante de drogues, afin de faciliter ces relations sexuelles rémunérées et de rendre l’ado encore plus dépendant(e). Les victimes peuvent également se retrouver impliquées dans d’autres délits, comme des braquages, des vols, le transport ou la vente de drogues.