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Si vous avez atterri ici, c’est peut-être parce que vous suspectez ou que vous savez que votre enfant est victime d’exploitation sexuelle dans la prostitution.
Il s’agit d’un phénomène très complexe, qui prend de plus en plus d’ampleur au fil du temps. Les parents, les proches et les professionnels qui gravitent autour des jeunes concernés se sentent souvent démunis face à cette situation.
Mais sachez que vous n’êtes pas seuls, que d’autres parents vivent la même chose que vous et surtout, que des organisations existent pour vous soutenir et aider votre enfant.
Sur cette page vous lirez :
Des informations qui vous aideront à mieux cerner le phénomène
Les démarches que vous pouvez entreprendre pour aider votre enfant
Quelle attitude adopter vis-à-vis de votre enfant qui est victime de proxénètes d’adolescents
Informations sur le phénomène
Avant toute chose, sachez que toutes les catégories sociales peuvent être touchées par l’exploitation sexuelle de mineurs. Peu importe le lieu de vie, la situation financière, le genre ou l’origine du jeune : n’importe quel jeune peut tomber entre les mains d’un proxénète d’adolescents.
Les proxénètes sont de fins manipulateurs qui parviennent à repérer les fragilités et les carences d’un jeune, pour ensuite s’infiltrer dans cette brèche et combler ses manques. Les proxénètes remarquent rapidement ce dont le jeune a besoin, ce qu’il aime et ce qu’il a besoin d’entendre. En fonction des besoins du jeune, les proxénètes adaptent leur stratégie. Ils peuvent par exemple :
- lui donner de l’attention ou de l’affection
- lui offrir des cadeaux ou l’aider financièrement
- lui proposer un hébergement
- lui fournir de l’alcool ou de la drogue
Ils peuvent également intervenir dans les discussions habituelles entre les jeunes et leurs parents en termes de résultats scolaires, d’habillement, de comportement, … en encourageant les jeunes à s’opposer à (l’avis de) leurs parents.
Les proxénètes d’adolescents sont généralement de jeunes adultes, entre 20 et 30 ans, voire même un peu plus jeunes. A première vue ils n’ont rien d’un criminel.
Mais en réalité il s’agit d’exploitants d’êtres humains qui rendent des adolescents dépendants d’eux. Ils manipulent ces adolescents, que ce soit par de la violence psychologique ou physique, afin de les exploiter sexuellement.
L’exploitation sexuelle est une des formes que peut prendre la traite des êtres humains. Il s’agit d’une violation fondamentale des Droits de l’Homme et une forme moderne d’esclavage dans laquelle une personne exploite une autre personne pour son propre profit.
Dans les faits, les proxénètes d’adolescents repoussent systématiquement les limites de leurs victimes pour qu’elles aient des relations sexuelles. Parfois d’abord avec eux-mêmes et ensuite ils demandent ou obligent leurs victimes à avoir des relations sexuelles tarifées avec des clients. Ces clients peuvent être des connaissances des proxénètes d’adolescents eux-mêmes ou des inconnus qu’ils trouvent sur internet. En fin de compte, une grande partie de l’argent gagné – voire la totalité – est empoché par les proxénètes.
Selon le droit international et le droit belge, un mineur n’a pas la faculté de donner son consentement pour exercer des activités prostitutionnelles.
Adolescence et prostitution sont donc incompatibles. Les enfants de moins de 18 ans impliqués dans une activité de prostitution sont par définition considérés comme des victimes d’exploitation sexuelle.
Les proxénètes d’adolescents sont coupables de traite des êtres humains et d’exploitation sexuelle de mineurs à des fins de prostitution. Ils encourent de lourdes peines d’emprisonnement.
On repère parfois difficilement les conduites à risque, car certains signaux liés à des activités prostitutionnelles peuvent sembler « normaux » durant l’adolescence. En tant que parent, on a aussi beaucoup de mal à imaginer que notre enfant puisse se retrouver dans le milieu de la prostitution.
L’accumulation de certains signaux peut cependant vous alerter, même si dans certains cas, ces signaux ne sont pas visibles par les parents. Voici quelques exemples:
- Mon enfant possède des affaires, des cadeaux, voire de l’argent dont l’origine est inexpliquée.
- Mon enfant est véritablement dépendant de son téléphone et d’internet.
- Mon enfant possède et transporte de la lingerie sexy.
- Mon enfant ne veut plus aller à l’école, s’absente de l’école et n’y voit plus aucun intérêt.
- Mon enfant consomme du cannabis ou beaucoup d’alcool.
- Mon enfant subit fortement l’influence d’un petit groupe.
- Mon enfant a des relations avec des personnes plus âgées.
- Mon enfant a fugué.
- Mon enfant fait de « l’accompagnement » (ou « escorting ») en boîte.
- J’ai trouvé des SMS très explicites, ou des annonces sur internet ayant un lien avec la prostitution.
Cela peut s’avérer très éprouvant pour des parents de découvrir ce genre d’éléments. Pour vous préserver un maximum, évitez de creuser davantage si certains éléments suffisent pour confirmer vos doutes.
Enfin, votre enfant est victime d’exploitation sexuelle si vous pouvez répondre « oui » avec certitude à l’ensemble des trois questions suivantes :
- Son activité implique-t-elle un contact physique, de quelque nature qu’il soit (ou une promesse de contact physique) ou un contact virtuel récurrent avec un même client ?
- Son activité fait-elle l’objet d’une contrepartie financière, matérielle, ou en nature (ou d’une promesse de contrepartie) ?
- Son activité a-t-elle pour objectif de satisfaire les désirs sexuels d’autrui ?
Les fugues de longue durée ou les fugues à répétition sont des signaux à prendre très au sérieux. Cela peut aussi être un signe que votre enfants est pris dans un réseaux de proxénètes d’adolescents.
En effet, pour pouvoir retrouver son proxénète et ses clients, votre enfant n’aura pas d’autre choix que de quitter le domicile familial ou l’institution dans laquelle il est placé.
Par ailleurs, il peut arriver aussi que votre enfant fasse de mauvaises rencontres durant une fugue et qu’il se fasse alors recruter par un proxénète d’adolescents.
Durant une fugue, un enfant est par définition très vulnérable car il est en détresse et a besoin d’un toit et de nourriture pour survivre. Les proxénètes peuvent alors facilement lui fournir ce dont il a besoin à ce moment-là, à condition qu’il se soumette à des relations sexuelles tarifées.
Dans tous les cas, signalez chaque fugue à la police et à Child Focus, même si votre enfant fugue pour la vingtième fois. Child Focus prendra chaque signalement au sérieux et vous soutiendra sans relâche.
A l’adolescence, le corps change très rapidement. Toutefois, le cerveau a besoin de plus de temps pour se développer. Sous l’influence des hormones, les adolescents ont du mal à réprimer leurs impulsions et sont très sensibles aux récompenses à court terme, au sensationnel et aux (mauvaises) influences extérieures. Ils n’identifient pas toujours les dangers et réagissent de manière très impulsive.
Par conséquent, les enfants/adolescents ne se rendent pas toujours compte des situations et des personnes qui leur font du mal, ni qu’ils présentent eux-mêmes un comportement à risque.
En cas de traumatismes ou de situations difficiles/douloureuses, le cerveau de votre enfant va anesthésier ses émotions.
Les comportements à risque ainsi que les mises en danger vont contribuer à anesthésier ces émotions et vont permettre au corps d’encaisser des épisodes douloureux sans qu’il y ait un impact émotionnel au moment-même.
Votre enfant sent que les choses vont mal, mais il se tient sur la défensive.
Pour se protéger, votre enfant aura tendance à être dans le déni et incapable de se confronter à la réalité. Il n’est peu ou pas conscient de sa position désavantageuse dans sa relation avec le proxénète et les clients adultes.
Pour survire à son quotidien, votre enfant va également tenter d’adoucir la réalité en prenant une distance émotionnelle, en imaginant une forme de légèreté et en y mettant une couche de glamour. Il va par exemple parler d’ «escorting » ou de « rapports sexuels tarifés ». Il pourra prétendre aussi que ce qu’il fait n’est pas si grave et que c’est de l’argent ou des affaires facilement gagnés sans devoir faire grand-chose. Et, selon lui, tout cela n’a rien à voir avec la prostitution, et encore moins avec l’exploitation sexuelle. Alors que dans les faits, peu importe le jargon utilisé, votre enfant est bel et bien victime d’exploitation sexuelle dans la prostitution.
C’est pourquoi il est exceptionnel que les victimes fassent elles-mêmes un signalement : elles seront plutôt identifiées comme telles par leur entourage sur base de certains signaux, comme ceux mentionnés ci-dessus.
Il va falloir s’armer de patience et de courage, car le processus de distanciation avec le proxénète et son réseau éventuel peut prendre beaucoup de temps : parfois plusieurs mois, voire plusieurs années. Votre enfant a en effet besoin de temps pour :
- Se rendre compte de la position désavantageuse dans laquelle il se trouve ;
- Se considérer comme une réelle victime ;
- (Re)faire confiance aux adultes bienveillants qui l’entourent et oser en parler ;
- Se détacher de la dépendance matérielle ou émotionnelle installée par le proxénète ;
- Trouver le moyen de combler de manière saine les carences qui ont permis au proxénète de le manipuler
Ce processus est rarement linéaire et vous aurez parfois l’impression de faire trois pas en arrière avant de percevoir à nouveau une évolution positive. Des périodes de retour à la normale et de rechute vont probablement s’alterner et cela peut s’avérer déstabilisant et décourageant pour vous. Il est donc essentiel que vous soyez attentifs à votre propre bien-être.
Dans tous les cas, ne perdez pas espoir. Chez Child Focus, nous sommes régulièrement confrontés à des situations très complexes qui ont une fin positive.
Démarches à entreprendre
Si vous suspectez que votre enfant est victime d’exploitation sexuelle dans la prostitution, contactez une organisation spécialisée en la matière. Vous pourrez leur poser vos questions et demander de l’aide si des démarches supplémentaires semblent nécessaires.
- Child Focus : Child Focus est la Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités. Elle dispose d’une ligne d’urgence, via le numéro gratuit 116 000, disponible 24h/24 et 7j/7.
Si par ailleurs votre enfant est en fugue, Child Focus est l’organisation la mieux placée pour vous soutenir dans ces moments difficiles.
- Un centre d’accueil et d’accompagnement spécialisé : En Belgique, il existe 3 centres d’accueil et d’accompagnement spécialisés qui soutiennent les victimes de traite des êtres humains, qu’elles soient belges ou non belges, mineures ou majeures :
Ces organisations sont également joignables via le point de contact pour les victimes de la traite des êtres humains : www.stophumantrafficking.be et numéro +3278055800
En tant que parent, vous avez la possibilité de dénoncer les faits à la police.
Dans un premier temps, la police va dresser un procès-verbal. Celui-ci sera transmis au magistrat. A partir des éléments et des preuves recueillies initialement, le magistrat et les enquêteurs vont envisager toutes les suites d’enquêtes possibles.
En cas de suspicion concrète d’exploitation sexuelle, une enquête est systématiquement ouverte. La police va recueillir des preuves afin d’établir les faits, identifier les victimes et les auteurs et déterminer le rôle de chacun. Elle va également écarter les victimes du danger.
L’enquêteur a des contacts réguliers avec le magistrat afin d’évoquer ensemble la meilleure stratégie d’enquête à suivre.
La police va également entendre votre enfant lors d’une audition TAM (technique d’audition audiovisuelle de mineurs).
Lorsqu’un juge d’instruction est saisi, il peut, s’il l’estime utile pour la manifestation de la vérité, délivrer une ordonnance de perquisition afin de fouiller le domicile des suspects. Il peut également procéder à des inculpations et délivrer des mandats d’arrêt.
La mission principale de Child Focus est de veiller aux intérêts de l’enfant, qui est au cœur de toutes ses préoccupations et de toutes ses actions.
Afin d’atteindre cet objectif, Child Focus travaille en étroite collaboration avec la police, la justice et avec d’autres services d’aide. Elle propose également un soutien et une écoute active aux enfants, aux parents et aux proches.
Dans le cadre de dossiers de fugue et d’exploitation sexuelle, Child Focus joue un rôle clé dans la facilitation et le transfert d’informations. Le collaborateur en charge du dossier va creuser certaines indications avec les intervenants qui gravitent autour du jeune. Il va « faire le pont » entre ces intervenants et s’assurer (dans les limites du secret professionnel) qu’ils soient informés de toutes les indications pertinentes concernant la situation du jeune, afin que celui-ci puisse être suivi et soutenu de la façon la plus optimale possible. Si cela s’avère nécessaire, le collaborateur enclenchera également la machine judiciaire.
Travaillant sur tout le territoire belge, la force de Child Focus est de pouvoir tisser des liens entre différentes situations, là où la police et le parquet se concentrent généralement au niveau local.
Child Focus est un centre de crise de première ligne et fera donc le relai vers un centre spécialisé dans le soutien des victimes de la traite des êtres humains pour un suivi sur le plus long terme.
Les centres spécialisés (Pag-Asa à Bruxelles, Sürya en Wallonie et Payoke en Flandre) proposent :
- Un soutien psychosocial
- Un soutien juridique
- Un soutien administratif
Ces centres collaborent également avec des structures d’hébergement adaptées pour les mineurs victimes de proxénètes d’adolescents. Ces centres d’accueil peuvent assurer la sécurité de la victime en étant localisés à des adresses secrètes. Ils proposent également un encadrement adéquat et une prise en charge pluridisciplinaire afin d’aider une victime à surmonter ses traumatismes et à se réintégrer dans la société.
Cela peut parfois prendre beaucoup de temps avant que votre enfant ne se détache complètement du milieu de la prostitution. Les raisons qui expliquent la lenteur de ce processus sont nombreuses ; découvrez-les ici. Il est donc essentiel de vous protéger vous-même de cette situation extrêmement éprouvante.
Stress, inquiétude, panique, incompréhension, doutes, colère, peur, déception, … Toutes ces émotions sont légitimes et normales. A cela s’ajoute peut-être aussi un isolement de la vie sociale, en raison d’un sentiment de honte. Faites-vous accompagner pour surmonter tout cela. Aidez-vous à aider votre enfant. Entourez-vous des bonnes personnes et faites-vous aider par des professionnels : psychologue, médecin de famille, conseiller conjugal, médecin du travail, centre de planning familial, organisations d’aide (Child Focus, PAG-ASA ou Sürya, …) … Chacun de ces acteurs pourra, à sa manière, vous aider à garder un certain équilibre personnel et familial.
Ne restez pas seul et essayez peut-être de rencontrer d’autres parents qui vivraient la même chose ou des parents qui ont déjà vécu cette situation difficile. Parlez-en autour de vous ou posez la question aux services d’aide qui vous encadrent déjà. Peut-être qu’ils connaissent des parents experts du vécu prêts à échanger avec vous.
Attitude à adopter avec son enfant
Rappelez-vous que n’importe quel jeune peut devenir victime de proxénètes d’adolescents, peu importe la famille dont il est issu et l’éducation qu’il a reçue. Vous n’avez donc pas à vous sentir coupable, même s’il peut être intéressant d’identifier les facteurs qui ont pu amener votre enfant à présenter des conduites à risques. Les identifier, les comprendre et en parler avec votre enfant pourrait, en partie, aider à solutionner le problème.
Votre rôle principal en tant que parent dans cette situation de crise : être là pour votre enfant, le protéger et lui faire comprendre qu’il pourra toujours compter sur vous.
Ce dont votre enfant a le plus besoin durant cette période-là, c’est de la prévisibilité. Il a besoin de savoir que, quoi qu’il arrive et quoi qu’il fasse, vous serez toujours là pour l’accueillir et l’écouter. C’est évidemment très difficile de maintenir cette attitude « neutre » en tant que parent, car il vous arrivera de bouillir intérieurement certains jours, mais gardez à l’esprit que parfois « ne rien faire, c’est tout faire ». Simplement être là, ce roc ou ce pilier, auquel votre enfant pourra se rattacher à tout moment.
En tant que parent, on a souvent des rêves ou des idéaux concernant l’avenir de son enfant. Mais retenez que votre enfant n’a pas forcément les mêmes rêves ou les mêmes projets d’avenir que vous et que cela peut créer une forme de pression sur l’enfant. Accepter son enfant comme il est ou comme il souhaiterait être peut déjà alléger fameusement ce poids.
Ne ramenez pas toutes vos discussions à la situation de prostitution, mais intéressez-vous aussi à ce que votre enfant vit en dehors de la situation d’exploitation. Proposez des moments informels pour tisser des liens, parlez de ses centres d’intérêt.
C’est en comprenant les besoins de votre enfant et en trouvant ensemble comment combler ses carences autrement que la distanciation avec les conduites prostitutionnelles va pouvoir commencer.
Il faut toujours se rappeler qu’un mineur en situation de prostitution est une victime. Votre enfant doit se sentir protégé après les situations très difficiles qu’il a vécues. Il ne doit donc pas associer son retour au domicile familial à une punition.
A faire :
- Etablir une atmosphère bienveillante afin que vous puissiez discuter dans de bonnes conditions.
- Exprimer votre inquiétude en formulant des phrases telles que : « J’ai eu très peur pour toi… Je me suis beaucoup inquiété.e pour ta sécurité… Je crains que tu ne mettes ta santé en danger… ».
- Proposer qu’il aille souffler quelques jours chez une personne de confiance dans votre entourage : un grand-parent, une marraine, des amis de la famille, …
A éviter :
- Priver votre enfant de son téléphone et d’internet, car
- c’est la seule façon de maintenir le lien et la communication lorsque votre enfant est en fugue ;
- ses amis bienveillants peuvent vous informer de ses agissements et de sa localisation par le biais de leurs échanges sur les réseaux sociaux ;
- cela le poussera peut-être à se prostituer de nouveau en échange d’un nouveau téléphone.
- Enfermer votre enfant à domicile. Il trouvera de toute manière une façon de partir.
L’impact d’une situation d’exploitation sexuelle sur la famille est souvent très important. La honte, l’amertume, les reproches ou la méfiance peuvent petit à petit s’installer et entacher les relations intrafamiliales. Les parents peuvent être concernés, mais également les frères et sœurs. Tous les membres de la famille sont finalement des victimes collatérales de cette situation.
La situation d’exploitation sexuelle peut dès lors vite prendre le dessus sur tout et ne plus laisser de place à d’autres choses dans le quotidien. En tant que parent, il est important d’être conscient de cela et de ne pas négliger le fait que tous les membres de la famille ont besoin de soutien : la victime, les frères et sœurs, mais également vous, les parents.
Faites-vous accompagner par des professionnels pour trouver les bons mots et les bonnes attitudes à adopter envers la fratrie. En fonction de l’âge de chacun, on n’explique pas les choses de la même façon, et ce, pour les protéger au mieux. Veillez également à ne pas consacrer toute votre énergie et votre attention à la résolution du problème, mais donnez aussi de votre temps, du temps de qualité, à chaque enfant de la famille et à votre conjoint.
Avant toute chose, même si c’est compliqué et que vous êtes sous le coup de l’émotion, restez calme et non-jugeant lorsque vous ouvrez le dialogue sur le sujet. Ne l’abordez jamais de manière frontale ou brutale. Prenez des chemins indirects et, par exemple, parlez avec vos enfants de ses besoins émotionnels : de ce qui le fait rêver, de ce qui lui fait peur, de ce dont il a besoin pour se sentir en sécurité et qu’il n’a visiblement pas pour le moment. Réfléchissez avec lui aux alternatives, à tous les moyens possibles pour répondre à ses attentes de vie.
Si votre enfant refuse de parler :
Si votre enfant est ouvert à l’échange :